Le fluor

Un oligoélément à manipuler avec précautions :

Le surdosage en fluor comporte un risque précis, et ce danger dérive de la difficulté à connaître exactement la quantité de fluor absorbée en mangeant et en buvant. En effet, compte tenu des apports multiples et variés de fluor (eau, sel, alimentation), la prescription de fluor n’est plus systématique dès le plus jeune âge. Un bilan fluoré, établi par votre chirurgien-dentiste lors de la première visite (18 mois), permettra de réguler l’apport de fluor en fonction du risque carieux de votre enfant. Mais le fluor constitue un appoint précieux afin de prévenir les caries et même de les soigner. En revanche, sa surconsommation peut déclencher une maladie nommée fluorose.
 
 
L’apport excessif de fluor engendre une modification de la minéralisation des dents. Elles risquent de prendre une coloration peu esthétique. Votre chirurgien-dentiste limitera ce risque avec la mise en place et l’analyse du bilan fluoré.

Qu’est-ce que le fluor ? Pourquoi et comment l’utiliser ?
Le fluor est un oligo-élément. Largement répandu dans la nature, il s’agit, entre autres, d’une des éléments constitutifs de l’ossature humaine. Chaque kilogramme de nos os en contient de 100 à 200 mg. C’est aussi un matériau bâtisseur de l’émail dentaire. En outre, les travaux scientifiques l’ont établi : il joue un rôle important dans la prévention et la réduction de la carie : il joue un rôle important dans la prévention et la réduction de la carie. Le fluor renforce la résistance de l’émail aux attaques bactériennes et acides.
L’eau : réserve de fluor :
« L’eau est un bien qui nous désaltère mais également un mal qui nous noie. » Le proverbe chinois pourrait être appliqué au fluor. Avec lui aussi, tout est question de dose. En consommer trop peu ou en absorber en quantité excessive débouche sur une pathologie similaire : caries et dystrophies dentaires;
Or, en fonction de notre appétit, de notre soif et de notre lieu de résidence, c’est en quantités très variables que nous en ingurgitons chaque jour. Ainsi, l’eau potable peut constituer un important apport en fluor. Cependant, selon la nature des sols, le taux de fluor des eaux distribuées peut varier d’une région à l’autre. Si, en France, 85% du territoire produisent une eau fluorée à moins de 0,3 mg pat litre, certains départements tels l’Aisne ou la Gironde fournissent une eau trop fluorée pour la consommation quotidienne des jeunes enfants. Il est donc important de se renseigner à ce sujet auprès de la mairie du lieu d’habitation ou à la DDASS.
Vous devez répercuter ces informations à votre chirurgien-dentiste – surtout s’il exerce dans une commune distincte de la vôtre – pour qu’il puisse les intégrer au bilan fluoré personnalisé qu’il va établir, avec votre aide. Des questions précises vous sont posées afin d’évaluer la somme des différents apports en fluor à votre enfant au cours d’une journée. Il lui faut connaître la nature et les quantités d’eau en bouteille utilisées pour le biberon et à la table familiale. Si ces eaux minérales contiennent plus de 0,7 mg de fluor par litre et sont bues quotidiennement, on peut se trouver déjà en état de surdosage.
 
Fluor dans le sel :
La consommation de sel est également prise en compte. Certains sels vendus dans le commerce sont fluorés sans que le consommateur le sache. Le volume des prises doit donc être quantifié. Ensuite, le chirurgien-dentiste vous interroge sur la méthode et la fréquence des brossages dentaires de votre enfant.
L’idéal pour un enfant de 2 ans est un brossage biquotidien. La quantité de dentifrice déposée sur la brosse est également à prendre en considération. En effet, la plupart des pâtes sont fluorées et le jeune enfant risque d’avaler une partie du produit. L’ensemble de toutes ces informations complétées par un examen du « terrain » buccal permet au dentiste de jauger l’importance des risques de carie. Il peut alors prescrire éventuellement un supplément de fluor sous forme de comprimés ou de gouttes pour les enfants dits « à risque carieux ». À noter qu’une femme enceinte ne doit pas prendre de comprimés ou de gouttes de fluor.
 
Recommandation de l’U.F.S.B.D :
Le fluor doit être considéré comme un agent essentiel dans la prévention de la carie. Il sera utilisé sous différentes formes et posologies selon l’âge de l’enfant et sa susceptibilité à la carie.
Le sel fluoré constitue un mode d’absorption offert à tous. Il est utilisable dès que l’alimentation de l’enfant est diversifiée.
Le sel fluoré ne doit cependant pas être utilisé si l’eau de boisson comporte plus de 0,3 mg de fluor par litre.
Les comprimés ou gouttes fluorés ne doivent pas être prescrits lorsque :
- L’eau de boisson naturelle ou minérale comporte 0,3 mg de fluor en plus.
- L’enfant consomme du sel fluoré
- L’enfant pratique un brossage régulier avec du dentifrice fluoré.
Il n’est pas recommandé de prescrire du fluor médicamenteux chez la femme enceinte.
 
Article paru dans « Enfant Magazine »
Du fluor ? Oui, mais au cas par cas
Après avoir été préconisé dès la naissance et jusqu’à 12 ans, le fluor n’apparaît plus systématiquement sur les ordonnaces pédiatriques. Explications sur ce revirement avec le Dr Alain Amzalag, chirurgien dentaire et conseiller scientifique de l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire.
 
Quel rôle le fluor joue-t-il sur les dents ?
Le rôle du fluor a été mis en évidence au début du XXe siècle relativement par hasard : on avait constaté simplement que les habitants de régions où l’eau naturelle contenait du fluor n’avaient pratiquement pas de caries. Des études ont alors démontré que cet oligo-élément est un matériau bâtisseur de l’émail. Il s’intègre à la dent, vient la durcir, la rend hermétique aux attaques bactérienne et chimique, et donc moins sensible à la carie. C’est pourquoi il a longtemps été prescrit aux enfants.
Aujourd’hui, nous devons expliquer aux mamans que la prescription de fluor faite pour leur aîné n’est plus forcément d’actualité pour le petit dernier. Il reste un agent précieux dans la lutte contre la carie, mais son administration doit être modulée selon différents paramètres : habitudes alimentaires, situation géographique …
 
Pourquoi le fluor n’est-il plus prescrit systématiquement aux enfants ?
Des études ont montré qu’à fortes doses, il pouvait provoquer des fluoroses,  à savoir une coloration et une détérioration de l’émail, en particulier celui des incisives inférieures et supérieures. Comme les sources d’administration du fluor ne cessent aujourd’hui de s’accroître, un surdosage est possible (Produits dentaires).
La prescription généralisée a donc été abandonnée au profit d’un apport au cas par cas. La prescription doit tenir compte à la fois du terrain de l’enfant (a-t-il déjà des caries ?), de ses habitudes alimentaires (quelle dose de fluor absorbe-t-il tous les jours ?) et de son lieu de résidence (habite-t-il une commune où l’eau est particulièrement fluorée ?). Si la petite fille, ou le petit graçon, présente déjà des caries sur ses dents de lait ou si sa famille est plutôt prédisposée aux caries dentaires, on sera tenté de la supplémenter très tôt.
 
Selon quels critères le fluor est-il aujourd’hui precrit ?
Au cours de la consultation, le chirurgien-dentiste vous questionera sur les apports donnés à votre enfant en fluor (dentifrice, sel, eau minérale ou potable).
L’interrogation portera sur laméthode et la fréquence du brossage des dents
La consommation de sel est également examinée. Certains sels sont fluorés sans que vous le sachiez. Le chirurgien-dentiste vous interrogera sur le volume de prises journalières de votre enfant.
Il faut connaître la nature et la quantité d’eau en bouteille utilisée à la table familiale. Si l’eau contient plus de 0,7mg/l de fluor et est bue quotidiennement, on se trouve déjà en état de surdosage. quant à l’eau du robinet, elle peut elle aussi en fournir. La teneur varie d’un lieu à l’autre en fonction de la matière géologique des sols. Si en France, 96% du terrotoire produit une eau fluorée à moins de 0,3 mg/l, certains départements (Aisne, Gironde …) fournissent une eau en contenant trop pour la consommation quotidienne des jeunes enfants. Dans ce cas, il est important de se renseigner auprès de la mairie de son lieu d’habitation.
En prenant en compte toutes ces données, la prescription est adaptée : par exemple le sel fluoré ne doit pas être utilisé si l’eau de boisson comporte plus de 0,3 mg/l de fluor, de même les comprimés fluorés ne doivent pas être prescrits si l’eau de boisson naturelle ou minérale en comporte 0,3 mg et plus, si l’enfant consomme du sel fluoré, et s’il pratique un brossage régulier avec du dentifrice fluoré (Unit dentaire).
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